«Passer des miroirs, lui avait dit une fois le grand-oncle, ça demande de s'affronter soi-même. Ceux qui se voilent la face, ceux qui se mentent à eux-mêmes, ceux qui se voient mieux qu'ils sont, ils pourront jamais.
Depuis quand Ophélie avait-elle cessé d'être honnête?»
«Je pense que vous avez... comment dire... une prédisposition naturelle aux catastrophes.»
Synopsis :
Fraîchement promue vice-conteuse, Ophélie découvre à ses dépens les haines et complots qui couvent sous les plafonds dorés de la Citacielle. Dans cette situation toujours plus périlleuse, peut-elle seulement compter sur Thorn, son énigmatique fiancé? Et que signifient les mystérieuses disparitions de personnalités influentes à la cour? Sont-elles liées aux secrets qui entourent l'esprit de famille Farouk et son Livre? Ophélie se retrouve impliquée malgré elle dans une enquête qui l'entraînera au-delà des illusions du Pôle, au coeur d'une redoutable vérité.
Ce que j'en ai pensé :
Une fois ce roman refermé, c'est un grand vide qui s'est installé en moi. Je ne dis pas dans mon cœur, dans mon esprit, dans mes jambes ou mes poignets, c'est un vide qui a envahi tout mon être, tout mon corps. J'ai ressenti un scratch (oui, un scratch) dans la poitrine qui m'a oppressé, j'ai tourné la dernière page du roman et j'ai dit tout haut "ce roman...". Sans suite, sans verbe, juste "ce roman". Et voilà toute ma pensée, ce fichu roman ! Ce fichu roman est une merveille sans nom. Et j'ai mis tellement de temps à le lire, au moins quatre semaines, un mois quoi. Mais je voulais savourer chaque mot de chaque ligne de chaque page jusqu'à me gaver d'énumérations, de métaphores, de comparaisons, je n'atteignais pour autant jamais le trop-plein, refermant pour quelques jours le roman, attendant que mon esprit cicatrise des derniers retournements de situation.
Vous ne pourrez jamais trouver de roman mieux ficelé, vous ne pourrez pas trouver une intrigue aussi palpitante et jamais le style d'écriture de l'auteure ne pourra être égalé. Oui, je vous vends du rêve mais c'est un rêve atteignable. Il vous suffit de vous procurer le roman et puis paf ! M'enfin, là n'est pas le sujet. Christelle Dabos nous offre un deuxième tome parfaitement parfait, les personnages sont approfondis et cela pour le mieux du monde. Thorn nous dévoile une facette de sa personnalité plus profonde, moins dure, et Ophélie ne cesse de gagner en maturité mais surtout en assurance, c'est cela qui m'a plu car dans le premier tome il était difficile de ne pas avoir envie de lui mettre un coup de pied dans les fesses pour qu'elle se réveille. Et pour ce qui est de Farouk, l'esprit de famille... Je suis vraiment obligée d'en parler? Il est juste flippant. Et en apprendre davantage sur son histoire n'arrange rien au cas.
Question intrigue, je ne sais même pas si je veux en parler tant ça me fend le cœur de voir combien le travail de l'auteure est poussé à son maximum. Elle connait tout, elle approfondit tout, elle complexifie tout, elle travaille même le style, à chaque énumération finement emmenée (évidemment) je me posais la question "en aurais-je été capable?" et la réponse est non, la diversité des mots, des noms, tout est recherché, aucune répétition, que de la précision.
Ce second tome approfondit l'histoire du premier roman qui m'avait laissé sur un cliffhanger insoutenable, mes espoirs n'ont pas été déçus, la fin de ce tome-ci me laisse à nouveau un petit goût de j'en-redemande dans l'esprit et c'est cela que j'apprécie profondément, j'aurais pu lire le tome trois en suivant si je l'avais eu sous la main, j'aurais pu et j'aimerais vraiment. Les personnages sont si nombreux et si intéressants que je voudrais bien passer encore du temps avec eux, je voudrais bien faire une soirée avec Archibald, apprendre à réparer un livre avec la tante Roseline, me perdre dans une discussion avec Renard et son adorable chat roux, je voudrais bien me balader dans la Citacielle et découvrir de nouveaux coins et recoins.
Je voudrais bien dire que La passe-miroir est une histoire comme les autres qui passe sur nous comme une brise d'été mais ce serait un mensonge car La passe-miroir c'est un univers, une écriture, un style et surtout c'est une drogue. Et ce deuxième tome ne laisse présager qu'une chose... un troisième tome riche en rebondissements, découvertes, désillusions, espoirs... Ma seule question serait donc de savoir : quand est-ce qu'il sort?
Bref, ce livre c'était un peu comme ça :
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